Lors d’une réunion à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a réclamé, en des termes clairs, le départ de Jean-Pierre Escalettes. Le chef de l’Etat doit recevoir Thierry Henry cet après-midi.
Pour écarter Daniel Bouton de la présidence exécutive de la Société générale après l’affaire Kerviel, le président de la République s’y était pris de la même manière.
Jusqu’ici plutôt discret sur la déconfiture des Bleus, qu’il laissait à Roselyne Bachelot le soin de gérer, Sarkozy a repris les commandes en convoquant une réunion au sommet à l’Elysée hier après-midi pour tirer les leçons du fiasco. Autour de la table : François Fillon, Premier ministre ; Roselyne Bachelot et Rama Yade, la ministre et la secrétaire d’Etat aux Sports ; le secrétaire général Claude Guéant, la conseillère sports Sophie Dion et le conseiller communication Franck Louvrier.
Très remonté, Sarkozy a sèchement balayé l’idée de Bachelot d’organiser un « audit ». Une proposition « comptable », a-t-il pesté, avant de distribuer un bon point à Yade qui a suggéré, dans une note adressée ces derniers jours, l’organisation d’états généraux du football, idée reprise hier soir par l’Elysée. Privée de médias depuis quarante-huit heures, la secrétaire d’Etat aux Sports a d’ailleurs vu sa punition levée : elle était peu après au journal télévisé de France 2. En octobre, lors de ces états généraux, quatre sujets seront mis sur la table : les problèmes de gouvernance de la FFF, la compétitivité économique des clubs, l’exemplarité des sportifs et la solidarité entre les mondes amateur et professionnel.
Cet après-midi, Nicolas Sarkozy recevra Thierry Henry. A l’Elysée, on assure que c’est l’attaquant du FC Barcelone qui a contacté le chef de l’Etat mardi, dès la fin du match contre l’Afrique du Sud (défaite 2-1), pour lui demander une audience « en urgence ». Henry l’aurait même rappelé hier matin, avant d’obtenir une réponse positive. « Ils ne sont pas intimes, mais se connaissent bien », décrypte un conseiller du Palais. Pas sûr que d’autres représentants du football tricolore aient droit à un tel honneur : Sarkozy, qui n’a eu au téléphone ni Escalettes ni Domenech, n’est visiblement pas pressé de s’afficher à leurs côtés. Dans son entourage, on dément les propos rapportés hier par « le Canard enchaîné ». Selon l’hebdomadaire satirique, le président aurait qualifié les Bleus de « petits caïds ». Un terme pourtant utilisé hier par Bachelot à l’Assemblée…
Jean-Louis Valentin, le directeur général délégué démissionnaire de la Fédération française de football, devrait être candidat, sous l’étiquette UMP, aux sénatoriales 2011 à Valognes (Manche). Vidéo. Les Bleus ont quitté l'Afrique du Sud
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