lundi 28 juin 2010

La rumeur a très rapidement enflé: Téléphone revient et en grande pompe, avec trois dates au Stade de France en 2012. Pourtant, joint par mail par leJDD.fr, l’ancien guitariste de Téléphone, Louis Bertignac, a démenti. “Il est vrai que notre ex-manager, François, m'a fait part d'une proposition pour l'été 2012... Mais c'en est resté là, car j'ai vraiment la tête à mon album, qui devrait sortir au début 2011”, écrit le musicien. “L’annonce de Fogiel (à l’antenne d’Europe 1, ndr) ce matin me semble être un pétard mouillé de plus, car si une telle chose avait été décidée, j'imagine que j'en serais au courant...”, ajoute-t-il. La maison de disque EMI a démenti les rumeurs dans un communiqué et, du côté du Stade de France, on affirme que les trois concerts supposés ne sont “pas prévus, pas notés”. Une tournée “avant de quitter ce monde” Téléphone, l’un des groupes français phares des années 1980, s’est séparé en 1986, après cinq albums et de nombreux tubes, tels La Bombe humaine, Ç a (C’est vraiment toi), Argent, trop cher ou Un autre monde. Jean-Louis Aubert, le chanteur, a poursuivi une carrière solo avec plusieurs succès commerciaux. Louis Bertignac n’a pas chômé, produisant et jouant sur de nombreux albums, dont Quelqu’un m’a dit, de Carla Bruni, en 2003. Ce n’est pas la première fois que des rumeurs de reformation se répandent à propos de Téléphone. En 2008, Jean-Louis Aubert avait affirmé au Parisien avoir “donné son accord” pour un éventuel retour du groupe. Louis Bertignac, lui non plus, ne rejette pas l’idée: “Une petite tournée de Téléphone, un jour, n'est pas exclue... On s'est dit qu'on la ferait avant de quitter ce monde... Mais quand? On n'en sait rien encore...”

"Nous sommes évidemment très heureux de ce nouveau record. Tout était réuni cette année : la programmation artistique, la météo et des festivaliers contents de revenir toujours plus nombreux", s'est félicité dimanche à l'heure du bilan Luc Barruet, le directeur de Solidarité Sida qui organisait l'événement.


L'enthousiasme du public était en effet particulièrement palpable cette année à Solidays, qui a donné le coup d'envoi des gros raouts festivaliers de l'été sous un soleil radieux.

Beaucoup de jeunes groupes ont ainsi reçu un accueil fiévreux de la part d'un public qui ne les connaissait pas une heure plus tôt. Ce fut le cas de l'électro-rock des Marseillais Nasser, du funk électro endiablé de General Elektriks  et de l'afro-blues des musiciens de rue de Kinshasa Staf Benda Bilili.

Mais aussi du duo de guitaristes mexicains Rodrigo y Gabriela, dont l'énergie a littéralement médusé la foule, des rockers belges Ghinzu, des jeunes poulains de l'écurie Ed Banger Jamaïca et des punks lillois Skip the Use.

Les deux "Nuits" ont aussi vu triompher quelques habitués de la pénombre des clubs tels que Miss Kittin, Missill, Beat Torrent et surtout les irrésistibles turntablists de Chinese Man.



Diam's samedi 26 juin 2010 à Solidays (c) AFP - Bertrand 
LangloisCôté têtes d'affiche, la plupart ont rempli leur contrat, sans grande surprise: Olivia Ruiz a servi son festin chocolat-champignons avec grâce, en remuant comme une gamine les volants noirs et rouges de sa robe de flamenca, tandis que Diam's a envoyé la sauce avec une énergie intacte en se plaignant entre deux chansons des misères que lui font endurer les médias.

Jacques Higelin, très en verve, a apporté sur scène son soutien à Stéphane Guillon et Didier Porte (évincés de France Inter) entre deux brûlots rock, alors que les N.E.R.D. de Pharell Williams ont sorti la grosse artillerie de stade, efficace mais sans finesse.

Seule erreur de casting: Vanessa Paradis, casée sur la petite scène du Dôme le samedi alors qu'elle aurait rempli la scène majeure. Seuls quelques prévoyants ont donc pu apprécier son concert intimiste, en version acoustique. Les autres sont restés dehors.

Izia, dimanche 27 juin 2010 à Solidays (c) France 2 - LNEt puis, quelques futures stars se sont imposées, comme la furie Izia, plus belle que jamais, qui a sauvagement cabotiné tout du long d'un set rock survitaminé, ou comme Féfé, l'ex-Saïan Supa Crew dont le concert ensoleillé a prouvé qu'il était l'un des petits princes des ondes les plus crédibles de l'été.

C'est à -M- qu'est revenu l'honneur de clore ces trois jours de fête pour la bonne cause. Matthieu Chedid avait revêtu pour l'occasion son habit de lumière (son double -M- dans toute sa splendeur: lunetté, coiffé et pailleté) et a fait parler sa guitare. Elle a pris tour à tour des accents hendrixiens, pinkfloydiens ou stoniens, tandis que son maître, de sa voix d'enfant timide, réussissait la performance de faire asseoir et se relever en hurlant les milliers de festivaliers restés pour l'écouter.

Si les concerts ont fait le plein, le directeur de Solidarité Sida Luc Barruet avait dimanche soir une autre raison de se réjouir: le village des associations de lutte contre le sida a lui aussi été très fréquenté tout au long du week-end, "exprimant l'envie du public d'aller vers les autres avec générosité". L'occasion d'une rencontre avec trois associations qui se concentrent sur l'accompagnement des femmes malades.

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