Un rapport "sévère" à l'encontre du nouveau plan de lutte contre le Sida a été rendu public ce lundi.
Que proposaient les deux instances? Avant tout de mettre l'accent sur le dépistage car lorsqu'ils sont traités, les malades ne sont presque plus contaminants. Leur mesure phare: banaliser le test pour tous chez le médecin généraliste. Une recommandation qui n'a pas été retenue dans le plan, sans justification satisfaite pour les forces de proposition. Pourtant environ 50 000 personnes ignorent être contaminées dans l'Hexagone, et sont responsables de 70 % des transmissions du VIH.
"Il manque un leadership de la France"
Autre mesure: le dépistage des populations à risque qui devient annuel. Un souhait des experts qui a été partiellement inclus dans le nouveau plan de lutte contre le Sida -seuls certains groupes d'indivus sont concernés. Le Conseil national du Sida déplore d'auter part les barrages législatifs empêchant l'accès aux tests et aux moyens de prévention des migrants, des prisonniers, des prostituées... Ce sont des "contradictions avec les objectifs de santé publique", regrette Willy Rozenbaum, président du CNS. De même, la politique à l'international le déçoit: dans le plan 2010-2014, il n'y a "pas de perspectives ni de mesures des enjeux futurs. Il y a un manque de leadership de la France."
Réponse du ministère de la Santé aux recommandations des deux instances: elles ne sont pas pertinentes. Le CNS lit entre les lignes et dénonce un budget frileux. D'après son président, "il y a un effort d'investissement à faire. Il deviendra productif d'ici 5 ans". Et d'ajouter "si la France ne peut plus investir dans la santé, là ça devient inquiétant". "Maus je reste optimiste parce que la raison doit l'emporter", conclut-il.
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