Onze sites ont été agréés par l'Autorité de régulation des jeux d'argent en ligne (Arjel). Les sites disposant des plus gros réseaux de joueurs seront privilégiés.

Onze sites ont déjà été agréés par l'Autorité de régulation des jeux d'argent en ligne (Arjel) pour se lancer immédiatement. On y retrouve des acteurs des paris sportifs et hippiques (le PMU, EurosportBET, Betclic, Bwin), mais aussi des «pures players» du poker en ligne (PokerStars, Winamax), et un groupe de casinos, le groupe Partouche. L'américain Full Tilt, qui opère en France, apparaît comme le grand absent. Mais la liste n'est pas close. D'autres candidats sont dans les starting-blocks, à commencer par les casinotiers français: le groupe Lucien Barrière (associé à La Française des jeux), Joa Groupe et le groupe Tranchant. Ce dernier présentera un dossier à l'Arjel dans une dizaine de jours. «Nous nous lancerons vraisemblablement en juillet dès que nous aurons l'autorisation», confie Georges Tranchant, le président du Groupe.
Tournois dans des casinos
Près d'un million de Français joueraient déjà au poker en ligne, sur des sites non homologués. Le marché représente ainsi déjà 200 à 300 millions de chiffre d'affaires. Avec l'ouverture du marché, les règles vont changer: les mises seront taxées à hauteur de 2%, les sites «illégaux» entreront dans le collimateur de l'Arjel, et les cartes seront redistribuées.Pour les joueurs, la loi les obligera à jouer entre Français, ce qui pourrait en inciter à aller sur des sites non agréés afin de se mesurer à des pointures internationales. Pour les sites de poker, la partie s'annonce serrée car tous veulent être dans les premiers. Winamax, le site de Patrick Bruel et Marc Simoncini, veut être numéro un. Mais PokerStars, leader mondial, tient à la place de leader en France. «Notre objectif est d'être le plus gros opérateur de poker en ligne en France et de proposer le plus grand nombre de tournois et de tables sur Internet à la clientèle française», déclare Alexandre Balkany, président de PokerStars France. Il y aura fatalement des perdants et des rapprochements, sachant que les professionnels eux-mêmes ne voient à terme que 3 à 5 gros sites de poker. Au niveau international, dix opérateurs se partagent 80% du marché.
Attirer le plus grand nombre de joueurs en organisant des tournois sur son site et dans des salles de jeux fera toute la différence. PokerStars, qui est le plus gros sponsor au monde de tournois dans des casinos, s'apprête à lancer en septembre une nouvelle compétition, les France Poker Series, avec les casinos Partouche et le cercle Haussmann. «Avec Everest Poker et Betclic Poker, nous aurons la plus grande communauté de joueurs en France», assure de son côté Nicolas Béraud, directeur général de Mangas Gaming, propriétaire des deux sites. Forts du soutien de leur actionnaire, la Société des bains de mer de Monaco, Betclic et Everest Poker organiseront des tournois à Monte-Carlo dès la fin de l'année. «Nous sommes les seuls à maîtriser toute la chaîne du poker, des émissions de télévision aux tournois dans les casinos, se félicite pour sa part Patrick Partouche, le président du groupe Partouche. Notre groupe a créé l'essor du poker en France. Le Partouche Poker Tour, c'est 25.000 joueurs sur une saison et un prize pool de 3,5 millions d'euros. Je ne suis pas inquiet, à condition que l'État combatte les sites illégaux.»
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