Entre l’ordinateur de maman, la cheminée à l’éthanol de papa et le rameur d’appartement du grand frère, la maison du XXIe siècle est pleine de nouveaux dangers pour nos bouts de chou, alertent les spécialistes à l’occasion du congrès des sociétés de pédiatrie qui commence aujourd’hui à Paris.
La mortalité par accidents de la vie courante, qui ont lieu surtout au domicile, a diminué chez les enfants ces dernières années (266 décès chez les moins de 15 ans en 2006), mais leur fréquence reste encore trop élevée. « Tous les trois ans, nous voyons débouler dans les services d’urgences pédiatriques des enfants victimes d’accidents liés à nos nouveaux modes de vie », affirme le professeur Bertrand Chevallier, chef du service de pédiatrie de l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne (Hauts-de-Seine).
Brûlures causées par des tables à induction ou des liquides qui sortent du micro-ondes, intoxication due à l’ingestion de micropiles tombées d’une télécommande ou d’un jouet (si votre enfant en avale une, le risque n’est pas l’étouffement mais l’empoisonnement, donc rendez-vous directement à l’hôpital même s’il respire parfaitement) : les risques des années 2000 sont nombreux et souvent méconnus des parents. « Surtout avant 5 ans, il ne faut pas compter sur l’éducation et la responsabilisation de l’enfant pour parer au danger, conclut le professeur Chevallier. A cet âge, les petits — qui ont une curiosité sans bornes — sont sensoriellement immatures. Ils voient parfaitement en face d’eux, mais pas sur les côtés, ils n’arrivent pas à bien coordonner leurs mouvements, leur tête est plus lourde que leur corps, ils sont incapables de savoir d’où vient un bruit… Bref, même s’ils le voulaient, ils ne pourraient pas éviter le danger. » Une seule solution : sécuriser votre domicile en attendant que bébé grandisse.
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