Un fidèle se prosterne devant le portrait de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme.
Serigne Bara Mbacké est décédé. Il était le chef religieuxdes Mourides, une confrérie musulmane très influente.
Dakar.De notre correspondante« J'ai ressenti une grande douleur. Il nous manque déjà, c'était un grand homme, pieux, respectueux et rassembleur », regrette Abdoulaye Diouf, terrassé par la tristesse après la mort du khalife général des Mourides. Les radios diffusent en continu des chants religieux et ce décès fait la une des journaux.Serigne Bara Mbacké, 6e khalife général des Mourides, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, à l'âge de 85 ans. Aussitôt, un nouveau chef religieux a été nommé, lui aussi petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme et mort en 1927.
La confrérie musulmane des Mourides est la plus influente au Sénégal. Les Mourides contrôlent des secteurs entiers de l'activité économique du pays, comme les transports en commun. Les hommes politiques cherchent l'appui du chef religieux, indispensable à toutes les élections. Serigne Bara Mbacké soutenait d'ailleurs la Présidence dans ses projets politiques et, notamment, la « grande offensive pour la nourriture et l'abondance » (Goana).
Dès l'annonce de sa mort, des milliers de fidèles ont convergé vers Touba, la ville sainte des Mourides, placée sous l'autorité exclusive du khalifat. C'est dans la grande mosquée de Touba, à 200 km de Dakar, qu'a été enterré le khalife.
« Serigne Bara Mbacké était un homme ouvert d'esprit, moderne, explique Abdou Khoudouss Niang, le chargé de communication du 6e khalife. Il parlait anglais, français et arabe. Il était invité aux cérémonies du clergé. Il disait qu'il avait le Sénégal en partage avec les chrétiens. »
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