Le parlement ukrainien a voté une loi interdisant au pays d'entrer dans l'Alliance atlantique. Hillary Clinton s'est rendue à Kiev pour tenter de contrebalancer l'influence russe.
Au terme d'un âpre débat, jeudi soir, entre les partisans du président Viktor Ianoukovitch, jugé pro-russe, et ceux de l'opposition pro-occidentale, le projet de loi visant au « maintien par l'Ukraine d'une politique de non-alignement » a été voté par une majorité de 259 députés sur un total de 450.Cette loi dispose que le pays ne peut entrer dans aucune alliance militaro-politique. C'est un camouflet envoyé aux États-Unis. En effet, à de multiples reprises, l'administration américaine a, tenté de faire adhérer l'ex-république soviétique à l'Otan. Signe d'autant plus fort que la secrétaire américaine chargée des Affaires étrangères, Hillary Clinton, a commencé hier, par l'Ukraine, une tournée de visite « pro-démocratie » en Europe de l'Est.
Devant le président Ianoukovitch, mais aussi la leader de l'opposition Ioulia Timochenko, elle a dû se livrer à un exercice périlleux : faire comprendre aux Ukrainiens que la porte de l'Otan reste ouverte tout en concédant que « l'Ukraine est un pays souverain et indépendant qui est en droit de choisir ses alliances ». Cela pour veiller à ne pas compromettre le réchauffement des relations Washington-Moscou, déjà relativement fragilisées par l'épisode des espions russes.
Une politique étrangère « pragmatique »
Ainsi, Hillary Clinton devrait davantage axer son discours sur le respect des procédures démocratiques dans le pays que sur les questions géopolitiques susceptibles de fâcher. La secrétaire générale doit terminer sa tournée des anciens États du bloc soviétique par des visites en Pologne, Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie.
Le vote de ce projet de loi démontre aussi un rapprochement du pays vers la Russie voulu par le président Ianoukovitch, élu en février. Sa stratégie contraste avec la vision pro-occidentale de son prédécesseur, Viktor Iouchtchenko. Le chef de l'État ukrainien a dès le début de son mandat tourné son regard vers l'Est, profitant du « reset » entre les deux anciens chefs de bloc. Il tient toutefois à ne pas tomber dans le giron russe et soigne une politique étrangère qu'il veut « pragmatique » et « non-alignée ».
Dans les faits, l'Ukraine a entamé une danse à trois, un pas vers l'Est, un pas vers l'Ouest. Ianoukovitch a tout d'abord ravi Medvedev en prolongeant le bail de la flotte russe à Sébastopol jusqu'en 2042, puis a comblé Obama en acceptant de se défaire de son uranium enrichi lors de la conférence de Washington sur le désarmement nucléaire, en avril. De plus, l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne reste un objectif affiché et même rappelé, jeudi soir, lors du débat à l'Assemblée.
Devant le président Ianoukovitch, mais aussi la leader de l'opposition Ioulia Timochenko, elle a dû se livrer à un exercice périlleux : faire comprendre aux Ukrainiens que la porte de l'Otan reste ouverte tout en concédant que « l'Ukraine est un pays souverain et indépendant qui est en droit de choisir ses alliances ». Cela pour veiller à ne pas compromettre le réchauffement des relations Washington-Moscou, déjà relativement fragilisées par l'épisode des espions russes.
Une politique étrangère « pragmatique »
Ainsi, Hillary Clinton devrait davantage axer son discours sur le respect des procédures démocratiques dans le pays que sur les questions géopolitiques susceptibles de fâcher. La secrétaire générale doit terminer sa tournée des anciens États du bloc soviétique par des visites en Pologne, Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie.
Le vote de ce projet de loi démontre aussi un rapprochement du pays vers la Russie voulu par le président Ianoukovitch, élu en février. Sa stratégie contraste avec la vision pro-occidentale de son prédécesseur, Viktor Iouchtchenko. Le chef de l'État ukrainien a dès le début de son mandat tourné son regard vers l'Est, profitant du « reset » entre les deux anciens chefs de bloc. Il tient toutefois à ne pas tomber dans le giron russe et soigne une politique étrangère qu'il veut « pragmatique » et « non-alignée ».
Dans les faits, l'Ukraine a entamé une danse à trois, un pas vers l'Est, un pas vers l'Ouest. Ianoukovitch a tout d'abord ravi Medvedev en prolongeant le bail de la flotte russe à Sébastopol jusqu'en 2042, puis a comblé Obama en acceptant de se défaire de son uranium enrichi lors de la conférence de Washington sur le désarmement nucléaire, en avril. De plus, l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne reste un objectif affiché et même rappelé, jeudi soir, lors du débat à l'Assemblée.
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