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Islamabad sous pression après l'attentat meurtrier de Lahore
Les appels en faveur d'une action décisive au Pakistan contre les activistes islamistes se multiplient, au lendemain d'un double attentat suicide qui a fait 42 morts et 175 blessés dans un mausolée soufi de Lahore, dans l'Est.
Quatre-vingts personnes avaient déjà trouvé la mort en mai dans un double attentat contre des mosquées ahmadistes de la capitale du Pendjab.
Deux mille manifestants ont défilé vendredi à Lahore pour réclamer la démission du chef de l'exécutif local, Shahbaz Sharif, qui s'était engagé à éradiquer le terrorisme.
"Ces attentats ont lieu fréquemment au Pendjab. Je pense qu'il devrait maintenant recourir à sa poigne de fer au lieu de menacer de l'utiliser après chaque attentat", a déclaré un dignitaire musulman nommé Mohamad Naheem, interrogé par la chaîne de télévision Dunya.
Les taliban considèrent les adeptes du soufisme comme des hérétiques et condamnent les pèlerinages dans les sanctuaires comme le mausolée de Data Gunj Bakhsh, soufiste persan du XIe siècle considéré comme un saint, visé jeudi soir.
REPRÉSAILLES
"Nous sommes toujours restés pacifiques mais il ne faudrait pas que notre patience soit une fois de plus mise à l'épreuve", a averti Raghib Naeemi, un imam hostile aux taliban dont le père a été tué l'an dernier à Lahore.
"Non seulement le gouvernement doit interdire le nom des mouvements terroristes, mais aussi mettre fin à leurs activités. Les mouvements interdits opèrent librement dans le pays sous de nouveaux noms", a-t-il ajouté.
Le Pakistan a été récemment le théâtre d'une vague d'attentats commis en représailles aux offensives gouvernementales contre les taliban des zones tribales du Nord-Ouest, frontalières de l'Afghanistan.
La plupart des attaques ont été commises dans le Nord-Ouest, mais le reste du pays, notamment le Pendjab, n'a pas été épargné.
Les "taliban pendjabis" sont régulièrement montrés du doigt et leur émergence inquiète Islamabad, dont l'armée a, de son propre aveu, d'ores déjà atteint ses limites avec les offensives du Nord-Ouest.
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